Le ministre des finances a annoncé une révision à la baisse des prévisions faites pour 2014 : le déficit public ramené à 4,4 % (au lieu de 3,8 %) et la croissance à 0,4 % (prévue pour 1 %).
Le régime Hollande est obligé de rester dans la modestie aux dires de Michel Sapin au cours d’une conférence de presse tenue à Bercy. Le déficit public de la France restera en 2014 et 2015 plus élevé qu’en 2013 a-t-il annoncé ce mercredi, contrastant aux engagements pris vis-à-vis de Bruxelles. Il sera de 4,4% du produit intérieur brut en 2014, alors qu’il était à 4,2% à la fin 2013, et 4,3% en 2015. La limitation à 3% tolérée par les traités européens, ne sera atteinte qu’en 2017, au lieu de 2015 comme prévue au départ.
Alors que l’Union européenne a donné une période de grâce de deux ans à la France pour ramener son déficit public au niveau du seuil toléré, Michel Sapin a demandé à cette instance de prendre en compte la réalité de la faiblesse de la croissance et de l’inflation de la France. L’année 2017 serait donc la nouvelle échéance française.
Au niveau de la croissance, elle sera de 0,4 % au lieu de 1 % prévue. Et il n’y aura pas de hausse d’impôt pour combler le gap, rassure le ministre des finances. Pour 2015, le gouvernement lance une perspective de 1 % si c’était 1,7 % initialement.
En dépit de cette contre performance, le ministre rassure que les baisses du coût du travail annoncées par le calendrier initial seront appliquées intégralement. Et qu’également, les 21 milliards d’euros d’économies annoncés pour 2015 seront réalisés, pour arriver à un total de 50 milliards d’euros à 2017.