La directrice du FMI n’est pas enthousiaste par rapport aux « réformes structurelles qui génèrent de la croissance réellement, rapidement et complètement mises en œuvre ».
La directrice du Fonds Monétaire International invite la France à poursuivre ses efforts afin de réduire son déficit budgétaire. Les réformes sont également encouragées à s’accélérer de plus en plus. « Il faut garder le cap de la réduction des dépenses publiques », maintient Christine Lagarde au cours d’un entretien avec le quotidien Les Echos.
Le gouvernement français avait pourtant été contraint de revoir à la baisse ses ambitions surtout concernant la croissance économique. Michel Sapin a même reconnu vers la mi-août que le déficit public ne pourrait pas être ramené à 3.8% du PIB par rapport à cette année. L’année prochaine, Paris n’atteindra pas les 3 % de la norme européenne.
« Même si l’inflation est plus faible que prévu, elle ne peut pas être utilisée comme un paravent pour reporter les efforts nécessaires sur la dépense », déclare toutefois la directrice du FMI face à l’argument de Michel Sapin. Ce dernier avait argumenté au micro de l’AFP qu’on ne pouvait pas avoir les mêmes objectifs avec une inflation aussi faible.
Christine Lagarde a également touché mot sur les réformes mises en place par le gouvernement Manuel Valls. Elle a même souligné au passage les efforts concernant la réglementation du travail et a encouragé cette stratégie non seulement en France mais également dans l’ensemble de la zone euro.
Son inquiétude se base surtout sur « les réformes structurelles qui génèrent de la croissance (soient) réellement, rapidement et complètement mises en œuvre ». Et d’ajouter, « quand j’apprends que la France envisage d’avancer par voie d’ordonnance pour aller plus vite, je m’en réjouis. Tout ce qui est de nature à accélérer la mise en œuvre de vraies réformes de fond va dans la bonne direction ».