Sans commenter le nouveau gouvernement français, Angela Merkel a tenu, lors d’une interview publique, à renouveler son appel aux « réformes structurelles » en France.
Dans une interview publique organisée par le magazine Cicero mercredi soir, rapportée par 20minutes, Angela Merkel a réitéré son appel pour de "véritables réformes structurelles en France". Elle n’a toutefois pas commenté la création du gouvernement Valls II. Et ce, même si le weekend dernier, Arnaud Montebourg, alors ministre de l’économie français, avait appelé à "hausser le ton" face à Berlin. Il est d’ailleurs à l’origine du remaniement du gouvernement de Manuel Valls.
Lors de son allocution, la chancelière allemande a estimé qu’"En France, il s’agit de savoir si l’on fait de véritables réformes structurelles. Cela, le président français aussi l’avait annoncé".
Par ailleurs, Berlin souhaite que les pays membres de l’Union Européenne "soutiennent de concert la croissance", et "pas uniquement par une augmentation des dépenses". Rappelant par la même occasion qu’"en 2000, l’Allemagne était l’homme malade de l’Europe, vilipendé de toutes parts", elle a souligné que l’Allemagne a pu remonter la pente "par des réformes ".
Lundi dernier, la chancelière allemande et le chef du gouvernement espagnol se sont rencontrés en Espagne pour réitérer la nécessité de continuer l’application des mesures d’austérité en Europe. "Il faut poursuivre avec les politiques d’assainissement budgétaire", avait déclaré Mariano Rajoy soulignant que "Le déficit public doit être raisonnable, tout comme les niveaux d’endettement". Il reconnaît que "Les réformes structurelles sont parfois dures, elles sont parfois compliquées et difficiles à expliquer" mais "ce sont elles qui renforcent la compétitivité des économies et donc les niveaux de bien-être et de richesse", a-t-il rassuré par la suite.