En France, tout se jouera sur la situation de la croissance économique, d’après l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques. "Cette dernière devra rester faible afin que le taux de chômage adopte une baisse marquante", a-t-elle estimé dans sa note de conjoncture.
Selon ses études, l’Insee a déclaré sur 2014 que la deuxième économie de la zone Euro augmenterait de 0.7% contre les 1% prévues par le gouvernement. Vladimir Passeron, responsable du département des prévisions de l’Insee a fait remarquer que « la croissance économique ne peut décoller en raison de plusieurs critères qui l’en empêchent. »
"La situation devrait mettre le chômage sur un pourcentage de 10.2% de la population active. Un point très proche de celui de 2013 de 10.3% en 14 ans" ajoute l’Insee.
Le rapport de l’institut rappelle également un manque d’investissements des entreprises dans le domaine de la construction depuis 2006. Le mouvement de baisse du chômage devrait donc se produire avant la stabilisation de ce secteur en fin d’année. Les statistiques d’investissements des entreprises devraient afficher une hausse de 0.7% après la décrue de 0.6% en 2013.
"La demande connaît un moment de faiblesse et les marges également. Nous ne pouvons pas miser sur une nette accélération de l’investissement des entreprises" mentionne également Vladimir Passeron. L’économiste a d’ailleurs souligné la faiblesse de la reprise et les ménages qui ne pourront pas faire de consommations dynamiques.
Par ailleurs, le ministre des Finances, Michel Sapin annonce, sur RTL ce jour que "Le premier trimestre de cette année a été plat, trop plat, quand on a un trimestre très plat du point de vue économique, c’est rare que ca fasse évoluer dans le bon sens le chômage".
Les dernières statistiques du chômage seront annoncées ce jour par l’INSEE qui avait annoncé la prévision à la hausse du taux de chômage pouvant atteindre 10,2% au deuxième trimestre et qui se stabiliserait sur le reste de l’année (après 10,1% au premier) et 9,8% en métropole, comme le rapporte Les Echos.