Les revenus du trafic de drogue n’ont pas été inclus dans les nouveaux calculs établis par l’Insee, mais l’institut le fera au moment de remettre son évaluation à la Commission européenne d’après Le Figaro.
Les nouveaux calculs du PIB établis par l’Insee ne comprennent pas les revenus du trafic de drogue, mais l’institut de statistique le fera quant il remettra son évaluation du revenu national à la Commission européenne. Il s’agit d’une obligation pour se mettre en conformité avec les nouveaux règlements communautaires. Depuis la mi-mai, l’Insee a revu à la hausse le niveau du PIB français sur la base d’une actualisation de données et d’un nouveau Système européen de comptes (SEC).
Le changement principal par rapport à l’ancienne méthode tient à la prise en compte de la recherche et développement comme un investissement et non plus une "consommation intermédiaire", ce qui induit un effet positif sur le niveau du PIB.
Le SEC 2010 prévoit en outre la comptabilisation d’activités illicites comme la prostitution, ce que font déjà plusieurs pays scandinaves. Le Royaume-Unis, l’Espagne et l’Italie sont également sur le point de les imiter.
En refusant de suivre ces pays, l’Insee fait valoir que seules doivent être prises en compte les activités illégales "qui résultent d’un échange librement consenti", ce qui n’est pas selon lui le cas de la drogue au regard de la relation de dépendance que crée sa consommation. Eric Dubois, directeur des études et des synthèses économiques de l’Insee, reconnaît qu’ "au niveau au niveau européen, la règle qui s’impose est de considérer que le trafic de drogue doit être dans le PIB", ce qui amena l’institut à procéder à l’intégration des revenus du trafic de drogue dans le calcul du PIB. La France fera alors parvenir un niveau de PIB révisé en septembre à la Commission européenne, un niveau de PIB qui sert à déterminer les contributions de chaque Etat membre au budget de l’UE.