François Hollande serait intervenu auprès de son homologue américain, Barack Obama, pour défendre le dossier BNP Paribas.
L’affaire BNP Paribas prend une tournure politique. L’institution que les Etats-Unis accusent de violation d’embargos encourt une amende de 7,3 milliards d’euros, une somme historiquement élevée qui fait réagir les responsables au plus haut sommet de l’Etat, à commencer par le président de la République.
Selon RTL, celui-ci aurait envoyé une lettre à Barack Obama où il évoque le cas du groupe français.
François Hollande aurait l’intention de continuer sa plaidoirie en faveur de la banque lors d’un dîner qu’il partagera avec son homologue américain jeudi soir, la veille des 70 ans du débarquement allié, rajoute à son tour Le Monde.
Au sein du gouvernement, on prend l’affaire très à cœur. Si la justice américaine valide cette amende de près de 10 milliards de dollars, " là, vous auriez l’exemple d’une décision injuste et unilatérale. Ça serait un très sérieux et même grave problème ", a déclaré mardi devant la presse le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius. Le ministre juge " pas raisonnables " les chiffres avancés jusqu’ici.
" S’il y a eu une faute ou une infraction, il est normal qu’il y ait une sanction ", mais celle-ci " doit être proportionnée et raisonnable ", insiste-t-il.
Michel Sapin, son collègue des Finances, de son côté, a assuré que la France était " prête à réagir fermement pour protéger ses intérêts fondamentaux ", comme le rapporte Le Figaro.