Accusé d’avoir violé l’embargo américain contre Iran, Soudan et Cuba, BNP Paribas risque jusqu’à 10 milliards de dollars d’amende. La banque multiplie les négociations avec les Etats Unis pour une sanction moins onéreuse.
Les transactions effectuées par BNP Paribas entre 2002 et 2009 au profit de l’Iran, Soudan et Cuba pourraient coûter un an de profit à l’institution, du fait que ces opérations s’effectuaient en dollars alors que les pays destinataires sont sous le coup d’un embargo américain.
D’après Wall Street Journal et Le Monde, la banque française négocie actuellement avec d’administration américaine afin que les sanctions envisagées - amende pouvant atteindre les 10 milliards de dollars (près de 7 millions d’€), assortie d’un retrait de sa licence aux Etats-Unis – soient revues à la baisse.
Depuis plusieurs semaines, Jean-Laurent Bonnafé, patron du groupe français, ainsi que les avocats chargés de défendre le dossier sont confrontés à une enchère de plus en plus élevée émanant du département américain de la Justice (DoJ) et le régulateur bancaire de New York, Benjamin Lawsky.
En effet, les chiffres déjà avancées par cette dernière dépassent largement les prévisions de BNP qui est seulement l’ordre de 1.1 milliard de dollars, soit quelque 808 millions d’€.
Les deux parties pourraient parvenir à un accord " dans les trois prochaines semaines ", indique Libération, convaincue que l’amende qui menace de frapper le groupe français " s’annonce en tout cas comme l’une des plus grosses jamais infligées à une banque aux Etats-Unis ".