A Saint-André, des personnes vulnérables et en situation de handicap ont été victimes d’escroquerie financière durant plusieurs années. Elles étaient hébergées dans une pension marron. Les gérants seront jugés devant le tribunal correctionnel en septembre prochain. Il leur ait reproché entre autre d’avoir détourné leurs Allocations. Des faits signalés auprès de l’ARS.
Dans une maison, neuf personnes vulnérables et en situation de handicap étaient logées illégalement dans des conditions indignes. Un couple et leur fille profitent de leur faiblesse pour leur escroquer de l’argent. Dans le voisinage l’émotion est vive. La tension est palpable.
En janvier, un homme alerte le commissariat de Saint-André. L’enquête dévoile bien la présence d’une pension dite marron.
Le 14 février, une opération conjointe entre le Département et l’ARS s’est lancée. Dans le quartier des riverains n’osaient pas poser de question
"Kan ou na des preuves, c’est difficile à parler. Quand on entend des choses c’est délicat, c’est difficile","J’entendais des fois des gens crier c’est bizarre" , témoignent des riverains.
Quatre voitures et une moto ont été saisies et les personnes vulnérables sont placées dans des centres d’accueil adaptés.
"Les mis en causes devront répondre de leurs actes devant le tribunal pour la création d’un établissement de soin, sans autorisation pour abus de faiblesse et travail dissimulé", explique Aude Robert, secrétaire départemental du syndicat Unité Police.
C’est une situation qui a duré plusieurs années, entre 2020 et 2022 l’ARS avait contrôlé et démantelé 52 pensions et relogé 280 personnes. Cette dernière est passée entre les mails du filet.
"Les pensions marron c’est un sujet illégal et les conditions d’accueil sont assez souvent indignes corrélés à des abus sur le plan financier visant ces personnes voire de la maltraitance", déclare le Directeur général de l’ARS Réunion, Gérard Cotellon.
Les auteurs ont été placés en garde à vue la semaine dernière ils ont été libérés et placés sous contrôle judiciaire en attendant leur procès qui devrait se dérouler courant septembre.