C’est la journée internationale des Forêts ce mardi. L’occasion de faire un zoom sur la filière bois énergie locale. Au Maïdo par exemple, le bois de tamarins et les branches de cryptoméria coupés ont une seconde vie.
C’est la journée internationale des Forêts ce mardi. L’occasion de faire un zoom sur la filière bois énergie locale. Au Maïdo par exemple, le bois de tamarins et les branches de cryptoméria coupés ont une seconde vie.
Un quart d’heure à peine pour abattre un tamarin des Hauts d’une cinquantaine d’années. L’arbre servira de bois de chauffage pour le restaurant de Doudou. "J’utilise pour les plats longs, car c’est un bois qui ne consomme pas et brûle doucement. Pour les cabris massalé, les civets, les daubes, c’est le bois idéal".
Juste à côté, Jean-Yves ramasse des branches de cryptoméria pour en faire de l’huile essentielle. "On a découvert ça depuis longtemps. D’ailleurs ce sont mes parents qui faisaient l’huile essentielle".
Jean-Yves et Doudou passent une fois par mois récupérer du bois de chauffage et des branches de cryptoméria.
Tous deux ont une concession obtenue auprès de l’Office national des forêts (ONF). "Nous sommes en train de couper les arbres qui sont les moins beaux : les fourchus, ceux qui ont été victimes de cyclones pour permettre le peuplement, lors de la coupe finale, d’avoir de très beaux cryptomérias. Cette coupe est destinée à alimenter la filière bois pour l’industrie, mais aussi la filière bois-énergie", explique Pascal Baret, agent patrimonial de l’ONF.
Sur le site du Maïdo, 1 300 m3 de bois sont produits chaque année. Jean-Yves est de retour à son atelier. Son frère Nono a mis environ 150 kilos de branche de cryptomérias dans l’alambic.
"On attend à peu près quatre à cinq heures, pour sortir les 300 à 400 grammes d’huile essentielle, en fonction de la quantité de matière première que nous avons pu tasser".
Comme rien ne se perd, c’est avec du cryptoméria qu’ils alimentent le feu.