Le Directeur général du SAMIFIN Mamitiana Rajaonarison a révélé que la somme d’argent suspecté sale est passée de 579 milliards en 2019 à 1 800 milliards d’ariary en 2021, à Madagascar.
Jeudi 12 mai, le Directeur général du Sampandraharaha Malagasy Iadiana amin’ny Famotsiambola sy Famatsiambola ny Fampihorohoroana (SAMIFIN), Mamitiana Rajaonarison, a fait état d’une hausse considérable de la suspicion de blanchiment d’argent à Madagascar. Selon ses dires, elle était de 579 milliards d’ariary en 2019, de 578 milliards d’ariary en 2020 et de 1 800 milliards d’ariary en 2021.
Pour parvenir à ce résultat, le service de renseignements financiers malgache a énormément investi. "Nous avons consulté toutes les entités susceptibles de donner des informations sur le blanchiment d’argent et les financements du terrorisme", a précisé Mamitiana Rajaonarison.
D’après SAMIFIN, les opérations suspectes concernent surtout les trafics de devises à l’international et les exportations illicites d’or (60 %). "Le transport illicite de devises est en deuxième position, mais nos attentions sont également orientées sur les trafics des ressources minières et le détournement des deniers publics", a fait savoir le Directeur général de SAMIFIN.
Ce service a pour mission de détecter les flux financiers illicites et non pas de réprimer les trafics. Par ailleurs, il a le droit de bloquer les transactions jugées illicites. Cependant, ce blocage ne doit pas dépasser les 48 heures pour éviter de paralyser le circuit économique. Le SAMIFIN peut aussi transmettre des dossiers à la police, à la gendarmerie, à la douane et à l’administration fiscale.
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