Ce vendredi 14 août, du fioul a recommencé à s’écouler du MV Wakashio, échoué depuis trois semaines au large de l’île Maurice.
Le navire japonais, MV Wakashio, s’est échoué sur un récif à la Pointe d’Esny, au sud-est de l’île Maurice, le 25 juillet dernier. Il a déversé entre 800 et 1 000 tonnes de fioul causant ainsi une catastrophe écologique en souillant les côtes et les espèces marines endémiques de l’île.
Comme le rapporte actu.orange.fr, des équipes d’intervention travaillent d’arrache-pied afin de pomper le reste du carburant. Les autorités mauriciennes ont annoncé, dans la soirée de mercredi, que le fioul contenu dans les réservoirs du vraquier japonais avait été pompé. Le bateau ne contient désormais plus que 100 tonnes de fioul.
"Depuis ce matin, l’eau est redevenue noire autour du Wakashio. Les autorités ont expliqué que ce sont les vagues qui pénètrent le bateau, qui font remonter le fioul se trouvant dans la cale", a indiqué un pêcheur local, Alain François.
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Une source, sous couvert d’anonymat, qui travaille sur l’opération de dépollution a expliqué que la fuite provenait de la salle des machines. Elle a ajouté qu’il est impossible d’y accéder. "C’est trop dangereux. Il y a des risques d’asphyxie", a-t-il poursuivi.
Pour limiter la catastrophe écologique, des milliers de volontaires mauriciens ont fabriqué des boudins flottants. Ces derniers devraient capter les nouveaux écoulements. Par ailleurs, la population a accusé le gouvernement mauricien de négligence, notamment entre l’apparition de la fuite et le naufrage du MV Wakashio.
Face à l’accusation, le Premier ministre mauricien Pravind Jugnauth a estimé qu’aucune erreur n’avait été commise. Il a ainsi refusé de présenter des excuses, relate le site actu.orange.fr.
"L’enquête va pouvoir déterminer les causes de cet accident, les raisons pour lesquelles le bateau s’est rapproché aussi près de nos côtes et s’est échoué", a-t-il fait valoir.
L’ONG Greenpeace a adressé une lettre au propriétaire du vraquier japonais. Plusieurs questions, sans réponses, y ont été posées. "Pourquoi votre navire naviguait-il si dangereusement près des récifs ? Pourquoi avez-vous fait si peu depuis que le bateau s’est échoué ? Qu’allez-vous faire pour réduire les dégâts environnementaux, et la douleur et la souffrance de ceux dont la vie en dépend ?", a-t-elle demandé.
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