Dans un référendum organisé dimanche jugé illégal par les Occidentaux, les habitants de la Crimée, région autonome d’Ukraine, ont dit "oui" à plus de 95% à une demande de rattachement à la Russie.
Les Ukrainiens de Crimée ont massivement voté hier en faveur d’un rattachement de leur région autonome. Ils ont dit "oui" à cette séparation avec l’Ukraine à 95,5%. Malgré un scrutin organisé en moins de deux semaines, le taux de participation était de 81%.
Ce lundi, le gouvernement autonome de Crimée se réunit en urgence pour confirmer les résultats du référendum et préparer la demande de rattachement à la Russie. Les députés de Crimée se rendront aujourd’hui même à Moscou où le Parlement russe achève son projet de loi sur l’intégration de la région autonome ukrainienne à la Russie.
La communauté internationale a elle condamné dimanche ce référendum jugé "illégal". L’Union européenne devrait décider de sanctionner des responsables russes sans toutefois s’en prendre à la tête de l’État, ne voulant pas risquer de rompre le dialogue avec Moscou.
Parmi les chefs d’État à avoir mis en garde la Russie, François Hollande qui avait prévenu samedi que "s’il n’y avait pas de désescalade lundi", il "y aurait usage de sanctions". Celles-ci auraient déjà été évoquées par l’Europe lors d’une réunion extraordinaire sur l’Ukraine le 6 mars.
Les discussions sont d’ailleurs rudes entre les occidentaux et Vladimir Poutine, le président russe. Barack Obama avait demandé à la Russie de laisser des observateurs internationaux surveiller les troupes russes déployées en Crimée. Le chef du Kremlin a lui répondu que ces agents extérieurs devraient alors être placés dans toutes les régions du pays. De nombreux bastions russes tiennent l’Est de l’Ukraine.