Dans un rapport sur la guerre en cours en Ukraine, l’ONG Amnesty International critique des actions de l’armée ukrainienne.
Volodymyr Zelensky a réagi rudement à la publication du rapport de l’Amnesty International dans lequel l’armée ukrainienne est accusée d’établir des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux.
Le président ukrainien s’est mis aussi à accuser, jeudi soir, l’ONG de "tenter d’amnistier l’Etat terroriste de Russie". Amnesty International transfère la responsabilité de l’agresseur à la victime, dénonce le président ukrainien. De son côté, Dmytro Kouleba, chef de la diplomatie ukrainienne, a pointé du doigt les accusations qu’il qualifie "d’injustes" de l’ONG, rapporte Le Figaro.
Dans sa déclaration vidéo quotidienne, Volodymyr Zelensky s’est insurgé en lançant : "L’agression contre notre Etat est injustifiée, invasive et terroriste". Il a ensuite ajouté : "Si quelqu’un rédige un rapport dans lequel la victime et l’agresseur sont d’une certaine manière mis sur un pied d’égalité, si certaines données sur la victime sont analysées et que les actions de l’agresseur sont ignorées, cela ne peut être toléré".
Dans son rapport, Amnesty International accuse l’armée ukrainienne de violer le droit humanitaire international en installant des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux et aussi de lancer des attaques depuis des zones peuplées. Des témoignages d’habitants ont été collectés par l’ONG comme celui de Mykola, une habitante dans le Donbass, qui disait : "Je ne comprends pas pourquoi notre armée tire depuis les villes et non depuis la campagne".
"Quand l’armée ukrainienne s’est installée dans des structures civiles dans des zones résidentielles, elle n’a ni demandé aux civils d’évacuer les bâtiments environnants, ni aidé les civils à les évacuer, s’abstenant ainsi de prendre toutes les précautions possibles pour protéger la population civile", a aussi indiqué Amnesty International.
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