Les autorités russes ont annoncé leur intention d’arrêter Alexeï Navalny s’il revient en Russie. Une intimidation, dénonce l’opposant.
L’opposant russe, Alexeï Navalny, a annoncé son intention de rentrer en Russie, mercredi 13 janvier. En réplique, les services pénitentiaires russes (FSIN) ont indiqué leur intention de l’arrêter s’il revient au pays, dimanche prochain. Lors de cette annonce, jeudi 14 janvier, les autorités russes ont signifié que l’opposant a violé les conditions d’une peine de prison avec sursis.
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Effectivement, le FSIN lui reproche de ne pas s’être présenté auprès des services pénitentiaires russes deux fois par mois. Ces conditions sont obligatoires pour une peine de 3,5 ans de prison avec sursis à laquelle Alexeï Navalny a été condamné en 2014. Cette entité a assuré que l’opposant n’a pas répondu à une convocation le 23 octobre et n’a "notifié qu’un mois plus tard" qu’il était en Allemagne. Elle a cependant admis "prendre en compte" le fait qu’il se trouvait pendant trois semaines dans le coma dans un hôpital berlinois.
Cette déclaration des services pénitentiaires russes a été dénoncée par l’opposant. Il a pointé des manœuvres du Kremlin pour l’effrayer, et l’empêcher de rentrer. "Ils font tout pour m’effrayer et tout ce qui reste à Poutine, c’est d’afficher une pancarte sur le Kremlin qui dit ’Alexeï, s’il te plaît, ne rentre en aucun cas’", a-t-il signifié, dans la vidéo annonçant son retour.
Alexeï Navalny a été victime d’un empoisonnement présumé, au retour d’un voyage en Sibérie. Il est tombé dans le coma avant d’être médicalement transféré en Allemagne où il se trouve depuis le mois d’août. Les services pénitentiaires russes ont pourtant assuré qu’il est recherché depuis fin décembre et risque l’emprisonnement.
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