L’ONU explore l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) pour analyser le conflit israélo-palestinien, suscitant des questions sur l’extension de cette technologie à la diplomatie mondiale. Un partenariat entre l’Organisation des Nations unies pour le développement et l’entreprise américaine CulturePulse a été initié en août, utilisant un modèle d’IA pour comprendre la complexité de la région.
Alors que la trêve dans la guerre entre Israël et le Hamas est toujours recommandée, le rôle potentiel de l’IA dans la résolution des conflits attire l’attention.
Avant l’attaque du 7 octobre, l’ONU a entrepris d’explorer l’utilisation de l’intelligence artificielle pour décrypter les complexités du conflit israélo-palestinien. Un partenariat avec CulturePulse, une entreprise spécialisée en IA, a donné naissance à un modèle unique basé sur des millions de documents, visant à mieux comprendre la situation au Proche-Orient.
CulturePulse, avec son modèle d’IA, crée un laboratoire virtuel tenant compte de nombreuses caractéristiques de la région, permettant ainsi des simulations et des prédictions sur les évolutions possibles. Bien que l’IA ne puisse pas prédire les actions spécifiques, elle offre une approche novatrice pour aborder les problèmes fondamentaux du conflit, selon les cofondateurs de CulturePulse.
L’utilisation de l’IA dans la diplomatie mondiale est un terrain d’exploration. Henri Verdier, ambassadeur pour le Numérique en France, souligne que l’ONU utilise depuis longtemps l’IA pour anticiper les crises mondiales. Cependant, il met en garde contre la perception que l’IA pourrait résoudre les conflits, soulignant que la diplomatie est un domaine complexe de rapports de force et de nuances.
Bien que l’IA puisse rendre l’analyse prédictive plus accessible pour les diplomates, les experts avertissent qu’il ne faut pas l’utiliser exclusivement. Les risques de biais et d’erreurs automatisées soulèvent des questions sur la capacité de l’IA à remplacer le jugement humain dans des situations diplomatiques délicates. Pourtant, maîtriser l’IA émerge comme un nouvel enjeu pour la diplomatie, ouvrant des perspectives pour des décisions plus éclairées dans l’avenir.