Plusieurs pays dans le monde ont les yeux tournés vers Israël, le pays qui est le plus avancé en matière de vaccination contre le coronavirus. Selon un expert, une chute de 40% des hospitalisations est constatée.
Invité sur Europe 1, mardi 2 février, le professeur Cyrille Cohen, directeur du laboratoire d’immunothérapie à l’université Bar-Ilan, à Tel-Aviv, a parlé de la vaccination contre la Covid-19 en Israël. A son avis, ce pays est scruté de près par les autres, car il est le plus avancé en la matière dans le monde. De ce fait, plusieurs nations attendent avec impatience de savoir l’efficacité ou non de la campagne vaccinale.
Le professeur Cohen, également membre du conseil consultatif sur les essais cliniques des vaccins, a ainsi assuré qu’"on est enclin à penser que cette vaccination commence à avoir des effets". Selon ses dires, dans les localités où il y a pratiquement "100% des plus de 60 ans qui ont été vaccinés, on voit une chute de 40% au niveau des hospitalisations".
Pour illustrer ses propos, il a évoqué que 56% des patients hospitalisés en état critique ou sévère, n’ont pas été vaccinés, 42% ont reçu une seule dose, (vaccination partielle), et seuls 2% ont été vaccinés. "La vaccination empêche la maladie et l’hospitalisation", a-t-il conclu.
Selon ce spécialiste, la vaccination est en bonne voie, puisque 36% de personnes ont déjà reçu au moins une dose, si 20% en ont déjà reçu les deux. "Ces chiffres sont très encourageants", a-t-il précisé.
Malgré cette avancée rapide de la campagne, il existe de nombreuses inconnues. La première concerne la transmission par les personnes vaccinées. Cyrille Cohen a admis que jusqu’ici, aucune indication ne permet de dire si le vaccin empêche ou non la transmission. "Ce qui est en train d’arriver, c’est qu’on est en train d’étudier cette question. Parce que comprendre si le vaccin empêche la transmission, c’est vraiment essentiel, si on veut arriver à ce qu’on appelle l’immunité collective", a-t-il précisé.
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La circulation du variant britannique constitue également une autre problématique, car c’est un peu comme un seau d’eau qu’on essaye de remplir, mais il y a des trous laissant sortir l’eau, a illustré le professeur. Selon ses dires, on vaccine et on vaccine bien, d’un côté, mais de l’autre, on a le problème du variant britannique, très contagieux, et qui se répand très rapidement. "Fin décembre, on ne voyait pas beaucoup de cas. Aujourd’hui, on a dépassé les 70% des infections dues à ce variant", a-t-il indiqué.
Face à cette situation, Israël espère vacciner une majorité de la population avec les deux doses, d’ici 2 ou 3 semaines. Après au moins une ou deux semaines sont nécessaires pour que cette population soit protégée. Il a ainsi détaillé que d’ici au milieu du mois de mars, donc, Israël pourrait remporter la mise, et être sur le point de devenir le premier pays au monde à atteindre l’immunité collective.
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