Accusé d’avoir utilisé le navire océanographique "Amiral Vladimirsky" à des fins d’espionnage, le Kremlin nie en bloc et déplore des "accusations "sans fondement".
La Russie aurait utilisé des dizaines de navires militaires et civils pour faire des repérages, laissant craindre de possibles préparations de sabotage. Une enquête conjointe des télévisions NRK (Norvège), DR (Danemark), SVT (Suède) et Yle (Finlande) fait état de plusieurs opérations effectuées par la Russie.
Durant leurs missions, les Russes auraient utilisé "des chalutiers, des cargos et même des yachts, équipés de moyens de surveillance sous-marine ou radio". Lors des vérifications à bord de chalutiers russes, les enquêteurs auraient trouvé de vieilles radios soviétiques, avec un opérateur dans un compartiment fermé à clé, rapporte La Dépêche.
La Norvège révèle qu’au moins 50 bateaux russes "ont eu la possibilité de collecter clandestinement des informations", en 10 ans. La Suède a décompté 27 navires suspects dans ses eaux.
Outre ces chiffres, l’enquête des autorités nordiques met en avant le cas de l’"Amiral Vladimirsky". Ce navire à vocation scientifique a été utilisé pour des fins d’espionnages. Il a été répéré à proximité de grands parcs éoliens offshore au large du Danemark et du Royaume-Uni, vers la fin de l’année 2022. Une équipe de DR, qui s’en était approchée raconte avoir vu " Deux soldats encagoulés et armés sont alors sortis sur le pont pour leur signifier qu’ils étaient repéré".
L’enquête des autorités nordiques a permis de monter un documentaire, baptisé La guerre de l’ombre.
En réaction à ces accusations, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. a déploré que "Les médias de ces pays ont fait une erreur dans leur enquête. Ils préfèrent à nouveau accuser sans fondement la Russie". " Nous préférerions qu’ils accordent plus d’attention aux attaques contre Nord Stream et à une enquête internationale transparente et impartiale au sujet de ces actes de sabotage", a-t-il poursuivi.