Matignon a affrété un vol Tokyo-Paris à 350 000 euros pour qu’Edouard Philippe et sa délégation puissent rentrer plus vite en France.
En rentrant d’un déplacement, le Premier ministre a embarqué à Tokyo dans un A340 de luxe. Objectif : gagner en temps et confort, explique Matignon.
Sollicité par l’AFP, Matignon a confirmé que la "délégation du Premier ministre composé de 60 personnes, a fait le vol Tokyo-Parus sur un vol loué pour la somme de 350 000 euros, soit 6 000 euros par personne". Le cabinet d’Edouard Philippe a expliqué avoir loué cet avion afin de permettre au Premier ministre de rentrer plus vite de sa visite en Nouvelle-Calédonie. Edouard Philippe et sa délégation ont ainsi gagné deux heures (l’avion s’est posé à 7h30 au lieu d’arrivée à 9h30). Ce qui a permis au Premier ministre de revenir "dans les temps impartis", alors qu’Emmanuel Macron s’apprêtait à décoller pour l’Algérie et qu’un Conseil de Défense était prévu à l’Elysée à 8 heures.
Pourquoi le Premier ministre n’a-t-il pas terminé son vol sur l’A340 de l’armée, qui a redécollé de Tokyo pour Paris après une escale de deux heures ? Premier argument de Matignon : cet avion, assez ancien et sans sièges business, "ne sert pas en temps normal à transporter ni des autorités militaires ni des membres du gouvernement en long courrier et de nuit". En l’absence de l’A330 présidentiel, il a été utilisé "exceptionnellement" par le Premier ministre entre Nouméa et Tokyo "justement pour faire des économies", plaide-t-on à Matignon.