Sans surprise. La motion de censure de l’opposition a été une nouvelle fois rejetée à l’Assemblée nationale. La loi Macron va ainsi repartir une dernière fois au Sénat avant son adoption définitive.
La motion de censure déposée par l’opposition sur la loi Macron mercredi est rejetée à l’Assemblée nationale ce jeudi 17 juin. Seuls 198 parlementaires ont voté pour alors qu’il a fallu 289 voix pour faire chuter le gouvernement. Ils étaient 36 de moins qu’en février à avoir voté à cette motion déjà rejetée à l’époque avec 234 voix favorables. La faute serait attribuée aux Républicains.
L’UMP étaient 37 députés sur 198, dont Julien Aubert, Marc-Philippe Daubresse ou encore Pierre Lellouche à ne pas avoir donné leur voix ce jeudi. L’UDI quant à eux était 24 à voter pour, soit un de plus qu’en février. Pour l’écologiste, Isabelle Attard s’est une nouvelle fois adhérée au mouvement, alors le groupe communiste (GDR) a grossi le rang de ces opposants avec 9 députés ayant voté la motion.
Cette motion de censure déposée par la droite, les centristes et les Républicains, a même été débattue dans une certaine indifférence, rapporte le Monde. Lors de l’intervention du président du groupe parlementaire des Républicains, Christian Jacob, la Chambre basse était aux quatre cinquièmes vides.
Cette motion de censure est intervenue après que le gouvernement ait eu recours à l’article 49, alinéa 3 de la Constitution. Manuel Valls a du engager de nouveau la responsabilité de son gouvernement en deuxième lecture du projet de loi Macron. Ainsi, le projet de loi du ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, va passer une dernière fois au Sénat à partir du 29 juin, avant l’adoption définitive à l’Assemblée nationale avant le 14 juillet.
Le recours au 49-3 n’était pas "un choix anodin, une surprise pour personne", a expliqué le Premier ministre. Pour le chef du gouvernement qui a qualifié de "veilles ficelles" les partisans du Front de Gauche ayant voté la motion de censure déposée par la droite, la "Constitution a été respectée" et que "le Parlement a été bien entendu, avec plus de 400heures de débat et plus de 2.000 amendements votés".