Foued Mohamed Aggad a été identifié comme le troisième kamikaze de l’attaque du Bataclan. Son père affirme n’avoir rien vu d’anormal.
Foued Mohamed Aggad était âgé de seulement 23 ans, rappelle TF1. Son père Saïd est abattu depuis qu’il a allumé sa télévision le mercredi 18 novembre. Il avait appris, ce matin-là, que son fils Foued a été formellement identifié comme étant le troisième des kamikazes responsables de l’attentat du Bataclan, le 13 novembre.
"On n’a rien compris, personne n’a rien compris", se désole Saïd Mohamed Aggad. Le père de famille raconte que son fils est né à Strasbourg, où il réside toujours, et y avait été scolarisé. "Il était normal quoi, comme tous les jeunes", poursuit-il. Selon lui, son fils s’est radicalisé à cause de ses "mauvaises fréquentations".
Foued Mohamed Aggad était parti en Syrie fin 2013 avec son frère et un groupe d’amis. Deux d’entre eux, les frères Mourad et Yassine Boudjellal, sont morts sur place dans les rangs de Daesh, qui a revendiqué les attentats du 13 novembre.
Les autres sont rentrés en France à quelques mois d’intervalle à partir de février 2014, avant d’être interpellés en mai de la même année à Strasbourg. Seul Foued Mohamed Aggad était resté en Syrie.
"Depuis 2013 je ne dors pas, j’ai peur. Je pense à lui, je me demande s’il ne lui est pas arrivé quelque chose, dans un bombardement ou quelque chose comme ça", affirme le père de Foued Mohamed-Aggad.
Saïd Mohamed Aggad révèle avoir gardé contact avec son fils, mais que les nouvelles se faisaient rares et les conversations plus banales au cours des derniers mois précédant les attentats du 13 novembre. Ils ne communiquaient plus que par Skype.
"On se demandait ‘ça va, ça va ?’, mais ça s’arrêtait là quoi". Avant de conclure : "Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Ce matin j’ouvre les yeux et je vois mon fils aux infos. Qu’est-ce que vous voulez que je fasse ?", lâche-t-il.