Ibuprofène, paracétamol : comment prendre des anti-douleurs sans danger ?

Ne nécessitant aucune ordonnance, le paracétamol et l’ibuprofène sont les médicaments les plus prisés en pharmacie notamment pour les personnes adeptes de l’automédication. La prise de ces médicaments n’est pas sans danger car à forte dose, ces substances augmenteraient le risque de faire un infarctus ou un accident vasculaire cérébral (AVC). Pour les prendre sans danger, voici quelques astuces.

Halte à la surdose
Les graves conséquences du paracétamol et de l’ibuprofène sur la santé résultent d’une consommation à très haute dose et répétitive des médicaments. Résultat confirmé par l’évaluation du Comité pour l’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC) de l’Agence européenne du médicament (EMA) lundi selon laquelle l’accroissement du risque cardiovasculaire concerne uniquement les patients dont la dose journalière d’ibuprofène est supérieure à 2 400 mg par jour, soit deux fois la dose maximale préconisée. Le paracétamol par exemple entraîne un risque sur la santé en particulier pour le foie quand il est consommé à forte dose. Une étude publiée par des chercheurs en mars dernier a révélé que "le taux de mortalité pouvait augmenter de 63% chez les patients consommant de manière répétée des doses importantes de paracétamol".

Bien respecter la posologie
Qui dit respect de la posologie dit également pas de mélange entre les médicaments. Dans la foulée, il faut éviter la surdose et la prise prolongée. Alors efficaces en cas de fièvre et pour soulager les douleurs, Doliprane et autres génériques seront limités à 4 grammes par jour dont 3 grammes pour les personnes âgées. Chaque prise de 1 gramme maximum doit être suivie de six heures d’intervalle. L’ibuprofène, par ailleurs, est préconisé en cure de courte durée, en évitant des jours consécutifs. A prendre de préférence pendant les repas et avec des intervalles de six heures, évitez de dépasser une dose quotidienne de 800 à 1200 mg.

Entre bénéfices et risques
Une étude parue en décembre dernier a dévoilé les bienfaits de l’ibuprofène sur l’espérance de vie. Les chercheurs ont en effet mélangé l’anti-inflammatoire avec de la levure boulangère, composée d’un champignon unicellulaire microscopique. Résultat : son espérance de vie a prolongé de 15%. S’agissant du paracétamol, le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) a confirmé ces derniers jours que "le paracétamol reste l’antalgique disposant du meilleur rapport bénéfice/risque".