Peut-on quitter la Sécurité sociale et ainsi alléger ses cotisations ? De nombreux indépendants sont venus samedi écouter Claude Reichman, président du MLPS (Mouvement pour la liberté de la protection sociale). La Sécu a souhaité effectuer une mise au point ce mercredi : les cotisations sont obligatoires pour que le système de santé perdure.
"Comment quitter la Sécurité sociale et le RSI", était le thème de la conférence tenue le week-end dernier à Saint-paul par Claude Reichman. Le président du MLPS (Mouvement pour la liberté de la protection sociale) avançait l’idée de quitter les caisses de cotisations pour des assurances privées et ainsi faire des économies.
Mercredi 11 juin, la Caisse générale de Sécurité sociale a organisé une rencontre afin de tirer les choses au clair et de "rétablir la vérité". "La Sécurité sociale c’est comme l’air qu’on respire. C’est quand on en manque qu’on sait que c’est indispensable", illustre Christophe Madika.
Pour le directeur général de la CGSS Réunion et Nicole Ethève, présidente du conseil d’administration, il est impossible de faire l’impasse sur la Caisse générale et le Régime social des indépendants (RSI).
Christophe Madika estime qu’"inciter à ne pas payer ses cotisations sociales est déjà répréhensible". Le montant des cotisations est le facteur le plus susceptible de dissuader un assuré. Il faut pourtant être assuré pour recevoir les prestations sociales et donc cotiser pour que celles-ci soient mobilisées.
La CGSS a par ailleurs rappelé l’importance de la Caisse dans le cadre de la solidarité nationale. Une solidarité qui se doit d’être aussi bien individuelle que collective.
La Sécurité sociale finance en effet les centres hospitaliers, la CMU (Couverture maladie universelle) ou encore des prestations sociales comme le RSA (Revenu de solidarité active) et l’aide aux familles.
"Les personnes qui décideraient de ne plus cotiser au régime obligatoire de sécurité sociale s’exposent elles-mêmes à des poursuites pénales", prévient Christophe Madika.
Les dépenses de la CGSS atteignent 5 milliards d’euros par an. Des dépenses équilibrées par les cotisations, a rappelé la Sécu. Poursuites judiciaires, amendes, suspension des remboursements... contourner la CGSS n’est pas sans conséquences.