L’activité a repris lundi 10 juin à la Cilam après 10 jours de grève. Les agriculteurs qui ont déjà dû jeter plus de 300.000 litres de lait alors que l’usine était bloquée, continuent de payer un lourd tribu.
La grève à la Cilam a duré 10 jours pendant lesquelles plus de 300.000 litres de lait ont dû être jetés avant la résolution du conflit dans la nuit de vendredi. Dès la reprise de l’activité samedi, plus de 100.000 litres de lait avaient été acheminés à l’usine pour être stockés, mais ce n’est que lundi que le traitement de la production a débuté.
Les agriculteurs déplorent des pertes financières très lourdes et craignent pour leur avenir. "Pour l’instant, j’essaie de rebooster mes vaches et de relancer la production", explique un agriculteur avant d’ajouter, "il faudra au moins un ou deux mois avant que la production reprenne son cours normal."
Les vaches n’ayant pas été stimulées pendant plusieurs jours, certaines produisent jusqu’à moitié moins qu’habituellement. La famille Cadet compte 500 litres de lait en moins par jour. Résultat : ce sont un ou deux salaires sur cinq qui ne seront pas versés aux travailleurs de cette ferme.
Aujourd’hui, les agriculteurs sont inquiets. Ils ne seront pas indemnisés pour le lait jeté ou le ralentissement de la production. "C’est une grande perte financière", déplore Frédéric Vienne, président de la Fédération départementale des syndicats d’exploitations agricoles (FDSEA).
Frédéric Vienne explique aussi qu’en ne livrant pas leur production, percevront aussi moins d’aides européennes et nationales. Il dénonce aussi "la prise en otage des agriculteurs", lors de la grève à la Cilam et demande à ce que ce "types de situation ne se reproduise plus".