Mis en examen et écroué, Jean-Charles Artaban, accusé du meurtre de Mathéo, affirme qu’il n’est pas responsable. Entendu par le parquet de Saint-Denis, il affirme que c’est la mère qui aurait fait chuté son enfant.
Muet lors des premières auditions à la gendarmerie de Beaulieu à Saint-Benoît, Jean-Charles Artaban finit par parler aux enquêteurs dans l’après-midi de ce jeudi, avant de se répéter au tribunal de Saint-Denis où il a été déferré.
L’homme de 37 ans est placé en détention provisoire à la prison de Domenjod et mis en examen pour meurtre sur mineur de moins de 15 ans avec actes de torture et de barbarie.
Le Bénédictin nie pourtant être à l’origine de la mort du petit Mathéo. Selon sa version relatée par son avocat Lucas Caliamou, le garçon serait mort d’une chute alors que sa mère le tenait dans ses bras. Avant le drame, les deux adultes auraient fait l’amour et auraient dansé devant la maison. Peu de temps après, Jasmine aurait laissé tombé Mathéo de ses bras selon les dires de l’accusé.
Jean-Charles Artaban avoue en revanche avoir éventré et décapité le petit garçon. Il explique qu’il voulait faire disparaître le corps, alors que Jasmine part appeler à l’aide à ce moment. L’homme aurait même utilisé des feuilles de papier journal pour faire brûler des organes de la dépouille de Mathéo.
Durant l’audition devant le parquet, le discours de Jean-Charles est beaucoup moins incohérent que lors des premiers interrogatoires à la gendarmerie de Beaulieu. Maître Lucas Caliamou, son avocat, s’apprête à demander dès ce vendredi des expertises psychiatriques dans le cadre de l’instruction.
Il veut également en savoir plus sur les relevés sanguins qui auraient été pris. Pour le moment seusl les résultats négatifs de l’éthylotest ont été révélés par le procureur de la République. Jean-Charles Artaban affirme au procureur qu’il était sous l’effet de l’alcool, tout comme Jasmine, la mère de Mathéo. Et son avocat estime qu’il était peut-être sous l’emprise de psychotropes.
(Photo Imaz Press)