Depuis la découverte du corps d’Agnès au Chambon-sur-Lignon vendredi dernier, le lycée/collège Cévenol est devenu sujet à polémique. Plusieurs jeunes hommes de cet établissement ont été convoqués à un conseil de discipline en juin pour des « comportements inadéquats » jugés assez violents envers les filles de l’internat. Le meurtrier présumé d’Agnès en faisait partie.
Selon Anne-Sylvie Debard, responsable des parents d’élèves auprès de cet établissement, le meurtrier présumé d’Agnès n’était pas le seul à être concerné par ces problèmes de comportements violents envers les filles de l’internat, ils sont en effet nombreux à passer devant le conseil de discipline pour les mêmes raisons en juin. « Certains ont été exclus. D’autres simplement sanctionnés... le meurtrier présumé d’Agnès a sans doute reçu un blâme dans cette affaire » poursuit-elle.
Dimanche soir, Frédéric Marin, le père d’Agnès avait déjà confié sur 20minutes que l’assassin présumé de sa fille avait failli « se faire virer du collège » lors de cet incident du mois de juin mais qu’à la rentrée en septembre, l’établissement a décidé de le réintégrer.
Personne ne pouvait prédire que ce garçon, apparemment brillant à l’école pouvait récidiver. Paola Marin, la maman d’Agnès, déclare même à la presse sur un ton ferme « Si nous avions connu son passé, jamais nous n’aurions mis notre fille dans cet établissement. Les motivations étaient bonnes, mais le Cévenol a fait une grosse erreur et ma fille en a payé le prix ».
Ce drame, survenu en Haute-Loire soulève désormais plusieurs débats notamment sur l’insuffisance des structures d’accueil ou des centres éducatifs fermés (CEF) visant à accueillir les jeunes délinquants pour qu’ils ne soient pas scolarisés dans des établissements classiques comme celui du Cévenol. Cette thèse a d’ailleurs été avancée à maintes reprises par l’ex-ministre de la Justice Rachida Dati qui a tenté d’apporter des reformes sur la justice des mineurs durant son mandat.
Dans tous les cas, les réunions interministérielles de cet après-midi, se rapportant à ce drame sont très attendues. Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur Claude Guéant sera ce soir dans le journal de 20h et s’exprimera sur la polémique entourant le meurtre d’Agnès.