Après un mois de mobilisation devant les grilles du Conseil Général, les ex-Arast ont fait le bilan cet après-midi. Pour Paul Junot, secrétaire général de la CFTC, il n’y a pas eu d’avancée significative sur le dossier malgré les demandes d’audiences successives. Celui qui soutient les anciens employés de l’Agence Régionale d’accompagnement social territorialisé depuis le début de leur combat considère que la présidente du département préfère "partir en vacances, que s’occuper d’une urgence sociale".
Depuis plusieurs semaines, une quinzaine d’ex employés de l’Arast campent sur la pelouse du Conseil Général dans l’ attente d’une audience avec la présidente. Sans emploi depuis la liquidation de l’Arast en 2010, ils espèrent toujours percevoir leurs indemnités de licenciement. Nassimah Dindar est sortie de son silence vendredi dernier pour une conférence de presse.
Evoquant le dossier Arast, la présidente a promis le paiement de 89 anciens salariés, mais n’a pas abordé la situation des salariés en attente d’une décision de justice. Une réponse qui n’a pas satisfait les "campeurs" du Conseil Général, qui n’ont pas l’intention de lever le camp. Mimose Libel, ex arast et trois personnalités politiques (Paul Junot, Jacques Zéphyr et Carmen Allié), ont décidé il y a 8 jours de se mettre en grève de la faim. Paul Junot, secrétaire général de la CFTC, ne mâche pas ses mots à l’encontre de Paul Vergès et de la présidente du Conseil Général Nassimah Dindar.
"Paul Vergès dit que les ex-arast sont des petites gens manipulées, mais il est mal placé pour s’exprimer car il a renié tous ses combats. Il aurait dû être sur le terrain pour débloquer la situation", tacle Paul Junot. Estimant que la présidente de Nassimah Dindar n’a fait que "régler une vieille dette du conseil général", Paul Junot affirme que : "l’audience a été fixée au 15 janvier prochain, uniquement en raison des vacances de Nassimah Dindar. Un élu qui préfère partir en vacances que gérer une situation d’urgence sociale, c’est révoltant".
Considérant qu’aucune solution n’a été proposée pour les anciens salariés de l’Arast, Paul Junot réaffirme la motivation du petit groupe à aller jusqu’au bout. Au huitième jour de grève de la faim, la fatigue physique commence à se faire sentir, mais n’entame pas leur détermination. "Nous nous contentons d’eau sucrée pour tenir, mais pour l’instant personne n’a eu de problème de santé particulier, nous savons que nos revendications sont légitimes et nous irons jusqu’au bout", raconte Paul Junot.