Le chapitre des incendies en série passé, les planteurs de cannes sont aujourd’hui au coeur d’une nouvelle polémique. Une entente illicite entre des exploitants et des agents du Centre Technique de la Canne à Sucre (CTICS) aurait permis à ces agriculteurs d’augmenter de façon significative leur rémunération. Le préjudice financier est lourd pour le Groupe Quartier Français : plusieurs milliers d’euros auraient ainsi été détournés.
Le Parquet de Saint-Denis planche sur une affaire peu commune. Deux plaintes déposées par les industriels de la canne et le Centre Technique de la Canne à Sucre (CTICS) ont en effet alerté les autorités sur une fraude bien ficelée.
Mis en cause, des planteurs se seraient de fait entendus avec des techniciens du CTICS pour que la richesse de leur canne soit revue à la hausse. Par ce procédé, les exploitants agricoles auraient gonflé leur rémunération. Les techniciens fraudeurs auraient quant à eux bénéficié de pots de vin pour le "petit service rendu".
Dévoilée dans le Quotidien de ce jour, cette affaire ne daterait pas d’hier. Les faits pour lesquels plusieurs agriculteurs et agents du CTICS seront entendus remonteraient à 2003. Dans ce dossier, le Groupe Quartier Français est le premier lésé. Et pour cause, le préjudice financier est évalué à plusieurs millions d’euros. Le groupe industriel n’est pas le seul à se déclarer victime de ce réseau organisé ; le Centre de Traitement de la Canne à Sucre a lui aussi entamé une action judiciaire pour identifier les employés vereux.