En se servant des célèbres briques emboîtables, généralement connues sous le nom de Lego, un ingénieur colombien a mis au point une prothèse modulable qui pourrait apporter une révolution dans le quotidien de milliers d’enfants victimes d’amputation de leurs mains.
Afin de dédramatiser le handicap des enfants amputés de leurs mains, Carlos Arturo Torre, un designer industriel colombien, basé à Chicago aux Etats-Unis a réussi à concevoir une prothèse personnalisable en utilisant les briques emboîtables.
Place à l’imagination des enfants
Le bras "Lego" est composé de trois parties bien distinctes dont une articulation, un avant-bras et une main permettant une large possibilité de personnalisations. Une batterie, dissimulée dans l’articulation, est installée à l’intérieur du bras, faisant ainsi le lien entre la main et l’avant-bras. En revanche, la main, sur laquelle se placent des embouts, fonctionne grâce à un moteur intégré à l’avant-bras. Pour le reste, les enfants peuvent aller au bout de leur imagination et transformer leur main en vaisseau spatial par exemple ou encore utiliser les briquettes pour fabriquer une main semblable à celle d’un robot.
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— destinazioneEuropa (@destinazEU) 29 Juillet 2015
Sortir de l’isolement
"La prothèse est suffisamment modulable pour permettre aux enfants de la bricoler, la bidouiller, faire preuve d’imagination", expliqué le maître concepteur de la prothèse sur le récit du Figaro ce jeudi en ajoutant que cette liberté de création représenterait un moyen d’aider ces enfants à ne pas rester dans l’isolement. Selon toujours Carlos Arturo, il s’agit d’un moyen permettant aux autres enfants, qui ont une perception négative des prothèses et du handicap, d’aller vers les enfants amputés et pour que ces derniers "dédramatisent le handicap".
Un système flexible
L’ingénieur a notamment insisté sur la dimension sociale plus que technique de la prothèse pour que les enfants sortent de leur isolement et qu’ils puissent explorer leur créativité en faisant quelque chose dont ils seraient fiers. "Mon idée était de ne pas faire une prothèse traditionnelle, mais de proposer un système qui était assez flexible que les enfants puissent utiliser, bricoler et personnaliser eux-mêmes, avec leurs amis", précise Carlos.