Lundi 20 avril, le prix du baril de brut texan (WTI), référence du marché américain, s’est effondré après un excès d’offre et de stockages saturés.
Si le prix du baril de brut texan, le WTI, cotait moins d’un dollar en début de soirée à Paris, sa valeur s’est totalement effondrée atteignant 100 % dans la journée aux Etats-Unis, soit en dessous de zéro dollar. C’est tout simplement du jamais-vu dans l’histoire du marché du pétrole, rapporte Le Figaro.
Le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué que cette dégringolade est la conséquence directe de la pandémie de Covid-19, mais aussi du confinement général.
Par ailleurs, la chute du WTI aux Etats-Unis ne signifie pas que le pétrole ne vaut plus rien dans le monde entier. Le baril de Brent, principale référence du marché mondial, oscillait autour de 26 dollars (24 euros), note Le Figaro.
Cet écart entre Brent et WTI est totalement inédit. En général, les deux grandes références pétrolières oscillent plus ou moins en parallèle. D’après les explications du directeur de recherche à l’Iris, Francis Perrin, cet écart est artificiel.
"On compare aujourd’hui le contrat à terme du Brent en juin et celui du WTI en mai. À échéance juin, les valeurs des deux contrats sont beaucoup plus proches : celle du WTI s’élevait lundi à la mi-journée à près de 22 dollars, soit un écart de quatre dollars seulement avec le Brent", a relativisé l’expert.
Cette chute s’explique également par l’expiration ce mardi 21 avril du contrat sur le baril de WTI pour livraison en mai. Les traders étaient ainsi obligés de trouver des acheteurs au plus vite. Et pourtant, la demande mondiale s’est littéralement effondrée en raison du confinement généralisé dans le monde. En conséquence, les détenteurs de WTI à échéance mai ont bradé leurs prix afin de trouver preneurs. Selon Le Figaro, ils ont même préféré payer afin de se débarrasser de ces volumes.
Les membres de l’Opep, l’Arabie Saoudite, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, ainsi que la Russie ont trouvé un terrain d’entente sur la réduction de la production. Cet accord porte sur 10 millions de barils par jour (Mbj) qui prendra effet dès début mai. Mais en face de cette offre, la demande reste toujours paralyser par la crise sanitaire.
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