La ministre de la Transition énergétique l’a affirmé jeudi soir au micro de BFMTV. D’après Agnès Pannier-Runacher, la France pourrait se "passer" du gaz russe, sous conditions, à savoir si les méthaniers assurent les livraisons prévues et si les stocks sont reconstitués.
En déplacement dans un centre de commande national de gaz en Île-de-France, jeudi 23 juin, la Première ministre Élisabeth Borne a affirmé que la France comptait remplir ses stockages de gaz à près de 100 % d’ici au mois de septembre. Concrètement, l’État va demander aux opérateurs de stockage d’acheter eux-mêmes du gaz pour remplir les réserves, en complément des achats effectués par les fournisseurs de gaz. Évidemment, il y aura une "garantie financière" publique.
Dès 2023, l’Hexagone se dotera d’un nouveau terminal méthanier flottant afin d’assurer son approvisionnement. Les travaux y afférents pourraient commencer dans les prochains mois. De passage sur le plateau de BFMTV, jeudi soir, la ministre de la Transition énergétique a estimé que la France pourrait se passer du gaz russe, sous certaines conditions.
"Dans l’absolu et (si) nous bénéficions du gaz naturel liquéfié, nous pourrions nous passer du gaz russe, cela suppose que tous les méthaniers arrivent à l’heure et que nous puissions remplir confortablement notre stockage stratégique", selon Agnès Pannier-Runacher. La ministre a assuré que le gouvernement prenait "le maximum de mesures tout de suite, en anticipation, pour éviter d’être dans des difficultés éventuellement dans le futur".
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