La ville de Saint-Leu a sollicité le préfet de La Réunion pour l’annulation du plan d’exploitation de la carrière de Bois Blanc suite à une décision du Conseil d’Etat sur la réforme des missions de ces représentants étatiques.
Le Conseil d’Etat vient d’annuler le 1° de l’article 1er du décret n°2016-519 du 28 avril 2016 portant réforme de l’autorité environnementale et annule ainsi la disposition du Code de l’Environnement (IV de l’article R.122-6) qui confiait aux préfets de région la fonction d’autorité environnementale.
La ville de Saint-Leu commente : "Cet arrêt du Conseil d’Etat du 6 décembre 2017 implique que toutes les procédures d’autorisation en cours d’instruction pour des projets liés à l’Environnement qui ont déjà fait l’objet d’enquêtes publiques, sont entachées d’irrégularités, parce qu’elles comportent un avis de l’autorité environnementale signé par le Préfet.
Concrètement, cela veut dire que depuis le 6 décembre 2017, la procédure en cours pour l’ouverture d’une carrière à Bois Blanc ne tient plus, tout comme celle de toutes les carrières de roches massives pour la NRL car elles ont été mises à l’enquête publique avec un avis de l’autorité environnementale signé par le Préfet de Région.
Le PIG pour la Carrière de Bois Blanc pris à l’issue de l’enquête publique devenue irrégulière le 06 décembre 2017, n’a donc plus de base juridique. Le Maire de Saint-Leu sollicite le Préfet afin d’annuler le PIG pris pour la carrière de Bois Blanc."
De son côté, la Région Réunion déclare ne pas vouloir commenter une décision de Justice.
Le préfet de La Réunion, Amaury de Saint-Quentin, déclare : "C’est un sujet qui est identifié et fait l’objet d’échanges. La problématique, c’est la dualité de position. Nous échangeons depuis plusieurs mois avec notre administration centrale pour trouver la position au plan administratif la plus adaptée." Pour le préfet, il n’y a aucun impact sur la décision de l’exploitation de la carrière de Bois Blanc.