Dix émeutiers étaient présentés au tribunal correctionnel de Saint-Denis hier lors d’une audience spéciale. Six émeutiers ont été condamnés à des peines de prison ferme et sont retournés en prison. Quatre mis en cause sont ressortis libre du tribunal. Ils ont écopé de peine de prison avec sursis.
Un mois après les violences urbaines qui ont éclaté dans plusieurs villes de La Réunion, dix émeutiers ont défilé à la barre du tribunal correctionnel de Saint-Denis hier. La familles et les proches des mises en cause étaient présents pour les soutenir.
Les dix émeutiers étaient mis en examen pour "vol avec effraction", "violence sur personne dépositaire de l’ordre public", "rebellion", "vol avec effraction dans un local d’habitation ou lieu d’entrepôt", ou bien encore "fabrication non autorisée d’engin explosif, incendiaire ou de produit explosif". Lors de cette audience, les dix émeutiers ont tenté de donner des explications sur les faits qui leur sont reprochés.
Le verdict est tombé hier en début de soirée. La plus lourde peine prononcée était de 3 ans de prison ferme dont deux avec sursis assorti de mise à l’épreuve et d’obligation de trouver un emploi. Pour celui accusé de "violence sur personne dépositaire de l’ordre public", il a écopé de deux ans de prison ferme dont un avec sursis avec mise à l’épreuve, obligation de soin et interdiction de porter une arme. Il doit aussi verser des indemnités au policier blessé. Ensuite deux autres émeutiers ont été condamnés à un an de prison ferme dont 6 mois avec sursis. Enfin, deux autres ont écopé d’une peine de 6 mois de prison ferme dont 4 avec sursis. Ces six émeutiers sont retournés en prison hier soir.
Les quatre autres émeutiers sont ressortis libre du tribunal correctionnel : deux ont écopé d’un mois de prison ferme, un autre a été condamné de 6 mois ferme dont quatre avec sursis, et les deux derniers ont écopé de six mois de prison ferme dont 5 avec sursis, et ils doivent verser des indemnités de 500 euros aux victimes.
Pour rappel, le 21 février des émeutes ont éclaté au Chaudron et au Port et se sont étendues à d’autres villes les nuits suivantes. Les magasins ont été pillés, les infrastructures publiques ont été endommagées, des commerces ont été saccagés. Un mois après les commerces remontent doucement la pente, et ces nuits de violence ont laissé des séquelles.