Deuxième journée du procès de Cyril Payet. Le Tamponnais de 47 ans comparait devant la Cour d’Assises pour l’assassinat de son ancienne concubine Florence Dijoux, en mars 2009. Ce matin,par le biais de la visio-conférence, les experts psychologiques et psychiatriques ont livré les conclusions de leurs analyses. L’accusé a été décrit comme un individu irritable, ayant un fort ego.
Cette deuxième journée d’audience a débuté avec l’intervention des experts psychologiques et psychiatriques mandatés par la Justice pour étudier la personnalité de Cyril Payet. Les médecins ont décrit un homme avec un fort ego, irritable et hermétique aux critiques. Les experts ont également mis en avant le traumatisme subi par l’accusé lorsque celui-ci était engagé dans l’armée. En Nouvelle Calédonie, Cyril Payet aurait été pourchassé par des Kanaks : cette mauvaise expérience a sans nul doute perturbé l’homme qui du coup, a choisi de refouler ces souvenirs douloureux pour se protéger.
Maître Frédéric Hoarau, avocat de la défense a posé deux questions à la Cour ce vendredi : le conseil a d’abord demandé la requalification des faits en homicide involontaire, estimant que son client n’avait pas l’intention de tuer Florence Dijoux. Cette première requête a été rejetée. L’avocat de la défense a ensuite demandé la requalification des faits en violences volontaires ayant entraîné la mort. Cette demande a elle été prise en compte par les membres du jury.
Après les experts, c’est la représentante des parties civiles qui est entrée en scène. Maître Brigitte Hoarau a rappelé le calvaire enduré par Florence Dijoux et les nombreux drames conjugaux qui ont secoué
la Réunion. L’avocate a condamné ces actes de violence extrême, estimant que ce phénomène doit cesser.
La Cour d’Assises rendra son verdict en fin de journée. Pour avoir tué Florence Dijoux d’une balle dans la tête, Cyril Payet risque une peine de réclusion criminelle à perpétuité. Présents pour assister aux débats, les proches de la victime réclament une peine juste, afin que Cyril Payet ne fasse plus de mal à aucune autre femme.