L’ancien président de la République fustige l’inaction de Paris sur la Syrie. Nicolas Sarkozy a pointé du doigt l’immobilisme supposé de son successeur, François Hollande.
Nicolas Sarkozy est sorti pour la toute première fois de son silence en s’invitant dans le débat syrien. L’ancien président de la République n’a pas hésité à comparer la situation avec la crise libyenne. Pour rappel, la France avait alors pris la tête du front anti-Kadhafi.
Dans un communiqué commun publié mardi 8 août, Nicolas Sarkozy et Abdel Basset Sayda, président du Conseil national syrien - la principale coalition de l’opposition au régime de Bachar al-Assad - disent avoir évoqué « pendant près de quarante minutes » la situation dans le pays.
Toujours par voie de communiqué : ces deux hommes appellent à « une action rapide de la communauté internationale pour éviter des massacres » tout en évoquant de grandes similitudes avec la crise libyenne. Ce communiqué commun fait allusion à "l’intervention aérienne lancée en mars 2011 à l’initiative de Paris et Londres qui avait abouti à la chute de Mouammar Kadhafi, censée contraster avec l’immobilisme de François Hollande dans la crise syrienne".
L’UMP a immédiatement rebondi suite aux déclarations de Nicolas Sarkozy et nombreux sont ceux qui pointent pareillement l’inaction du gouvernement concernant la Syrie. L’UMP ne cesse de critique le "manque d’envergure de l’action diplomatique française".
Le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, avait déjà regretté le « silence assourdissant » du gouvernement sur cette question. Philippe Juvin, secrétaire national de l’UMP, a ajouté hier que l’attentisme de François Hollande devenait « criminel » révèle Le Monde. « Hollande ne peut pas faire moins que Sarkozy : la France doit intervenir militairement pour faire cesser les massacres en Syrie » selon le secrétaire national de l’UMP.
Suite à ces déclarations émanant de l’UMP, L’Elysée s’est refusé à tout commentaire. Hier, le ministre des Affaires étrangères - Laurent Fabius - a annoncé "la convocation par Paris d’une réunion ministérielle du Conseil de sécurité de l’ONU le 30 août pour débattre de la situation humanitaire en Syrie".