Convoqué par la Sadc (Communauté de développement d’Afrique australe), un sommet extraordinaire pour trouver une solution à la crise malgache se tient ce lundi 6 juin à Gaborone, la capitale botswanaise.
Onze groupements politiques de la Grande île ont fait le déplacement, parmi lesquels
ceux conduits par les quatre protagonistes Zafy, Ratsiraka, Ravalomanana et Rajoelina. Au total, une centaine d’acteurs politiques malgaches seront présents au sommet, dont une soixantaine prise en charge par la Sadc.
L’ancien président Marc Ravalomana a rallié la capitale botswanaise depuis son exil en Afrique du Sud. De même, son homologue Didier Ratsiraka a dû faire le trajet France-Botswana. Tandis que la délégation conduite par Andry Rajoelina a quitté Antananarivo dimanche après-midi. Selon un communiqué émis par la présidence malgache, le leader de la transition a été doublement invité au Sommet de Gaborone : d’abord, en sa qualité de président de la HAT (Haute autorité de la transition) et en sa qualité de fondateur du parti TGV (Tanora Malagasy Vonona).
Si les protagonistes de la crise sont au grand complet, l’ordre du jour de la rencontre est toutefois flou. Ce qui laisse planer l’incertitude sur l’issue du conflit malgache. Verra-t-on un dénouement à la crise politique ou un retour à la case départ ? La médiation semble indécise pour trancher sur la question.
Andry Rajoelina se borne à signer la feuille de route proposée par la Sadc, tandis que l’opposition veut renégocier le contenu du texte. Le trio Zafy, Ratsiraka et Ravalomanana accuse les médiateurs de vouloir leur imposer un accord favorable à l’actuel régime de la transition.
Par ailleurs, le départ de la délégation Ratsiraka à l’aéroport d’Ivato dimanche a donné lieu à un véritable cafouillage. Le professeur Ange Andrianarisoa qui devait représenter le parti Arema de l’Amiral Ratsiraka n’a pas pu s’envoler pour le Botswana, contrairement à son collègue Vaovao Benjamin. Seuls ceux qui ont paraphé la feuille de route de la Sadc en mars dernier ont en effet été invités. Embarrassé, Ange Andrianarisoa a qualifié d’usurpateur celui qui a pris sa place.