Cette décision historique a été annoncée jeudi par le ministre des Affaires étrangères tchadien Abderaman Koulamallah, quelques heures après la visite de son homologue français Jean-Noël Barrot. Ce dernier n’a pas encore été joignable.
Le Tchad a annoncé la rupture de ses accords de coopération en matière de défense avec la France. La décision a été communiquée par le ministre des Affaires étrangères tchadien, Abderaman Koulamallah, dans une déclaration faite ce jeudi 28 novembre. Cette annonce intervient peu après la visite de Jean-Noël Barrot, ministre délégué français chargé de la Coopération et du Développement. Ce dernier, arrivé dans la soirée en Ethiopie, n’a pas pu être joint immédiatement pour commenter cette information, rapporte Le Figaro.
Le ministre tchadien a souligné que cette décision n’est pas comparable à une rupture totale des relations, comme cela a été observé dans d’autres pays africains. Au contraire, elle marque "un tournant historique" dans les relations bilatérales. Il a ajouté que cette démarche reflète la volonté du Tchad d’assumer entièrement sa souveraineté et de redéfinir ses priorités stratégiques à l’échelle nationale. "Après 66 ans de la proclamation de la République du Tchad, il est temps pour le Tchad d’affirmer sa souveraineté pleine et entière, et de redéfinir ses partenariats stratégiques selon les priorités nationales", a-t-il défendu.
Cette démarche s’inscrit dans un contexte où plusieurs pays africains, notamment au Sahel, revoient leurs relations avec la France. Cependant, le ministre tchadien a précisé qu’il ne s’agissait pas d’une rupture comparable à celle du Niger, où les tensions ont été plus vives. Lors d’un point presse à N’Djamena, Abderaman Koulamallah a ajouté que le Tchad est un État "mature" et "jaloux de sa souveraineté", et a appelé la France à respecter cette évolution.
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