Le ministère guinéen de la Santé a annoncé "109 cas confirmés dont 61 décès" liés au virus Ebola depuis janvier. Le nombre de victimes a été revu à la baisse, car seuls les cas confirmés ont été pris en compte.
Dans un communiqué émis à la presse par le gouvernement guinéen, il est écrit que dans "les dossiers de cas suspects d’Ebola enregistrés depuis janvier par les experts scientifiques nationaux et internationaux (CDC Atlanta, OMS) et du comité de crise sanitaire national, il y a eu un toilettage des chiffres". En d’autres termes, le nombre de victimes de l’épidémie de fièvre hémorragique qui sévit actuellement en Guinée a été revu à la baisse, seuls les cas confirmés étant pris en compte dans les bilans officiels établis par les autorités sanitaires locales.
"Suite à l’examen des dossiers des cas suspects d’Ebola enregistrés en Guinée du mois de janvier à avril 2014 par les experts scientifiques nationaux et internationaux (...), il a été établi une nouvelle nomenclature de présentation basée sur la confirmation des cas par les tests biologiques. En effet, les analyses biologiques pouvant désormais être réalisées rapidement, les bilans ne prennent plus en compte que les cas confirmés", explique dans le même communiqué le porte-parole du gouvernement, Damantang Albert Camara.
Officiellement, "109 cas confirmés dont 61 décès" ont été enregistrés sur l’ensemble du territoire guinéen. Parmi les régions les plus touchées figurent notamment la préfecture de Guéckédou (sud) où 34 décès sur 58 cas confirmés ont été comptabilisés. Conakry, la capitale a aussi été durement affectée avec 15 décès sur 36 cas confirmés.
Suite à ce toilettage de chiffres, le ministre guinéen de la Santé, le Colonel Rémy Lamah, a été appelé à s’expliquer sur l’évolution réelle de la fièvre Ebola dans le pays, et ce devant l’Assemblée nationale. "Il faudrait que le ministre de la santé donne des explications devant les élus du peuple" sur la situation de l’épidémie de la fièvre hémorragique virale, qui plonge la population dans la terreur depuis des mois. " Il faut qu’il nous dise où est-ce qu’ils en sont ", insiste le député Ibrahima Deen Touré sur le site africaguinee.com.