Fateh Guidoum/AP/SIPA
La visite du président du Sénat français Gérard Larcher au Sahara occidental, qualifiée d’"acte inacceptable" est à l’origine de cette suspension.
Un nouvel épisode s’ajoute à la profonde crise diplomatique entre la France et l’Algérie. Le Conseil de la Nation algérien, équivalent du Sénat, a annoncé ce mercredi 26 février la suspension immédiate de ses relations avec le Sénat français. Cette décision intervient en réaction à la visite jugée "irresponsable" de Gérard Larcher au Sahara occidental les 26 et 27 février. "Dans une dérive d’une extrême gravité, reflétant la montée de l’extrême droite française et sa domination sur la scène politique, le président du Sénat français a effectué une visite dans la ville de Laâyoune occupée", a dénoncé l’institution algérienne sur les propos repris par Franceinfo.
L’institution algérienne estime que la visite de Gérard Larcher à Laâyoune, ville située dans la région disputée du Sahara occidental, constitue un "acte inacceptable". Il va à l’encontre des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et de la légitimité internationale, a ajouté le sénat algérien. Le Conseil de la Nation s’interroge également sur la position de la France. Membre permanent du Conseil de sécurité, l’Hexagone devrait en principe défendre "le droit des peuples colonisés à l’autodétermination", plutôt que de "nier et annuler" ce principe fondamental.
Les relations entre Alger et Paris se sont considérablement détériorées depuis que le président Emmanuel Macron a pris un virage diplomatique en juillet dernier. Pour rappel, le chef de l’Etat a affiché son soutien au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental. En réponse, l’Algérie a rappelé son ambassadeur à Paris et menacé de nouvelles mesures de rétorsion, aggravant encore les tensions entre les deux nations.
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