L’intelligence artificielle (IA) est devenue un acteur incontournable dans la vie des jeunes d’aujourd’hui. Ces derniers évoluent dans une ère où cette nouvelle technologie révolutionne l’éducation, la vie sociale et professionnelle. Mais comment les jeunes vivent-ils cette cohabitation avec l’IA ?
Deux enquêtes récentes, réalisées par 20 Minutes et OpinionWay, abordent cette question en explorant les dimensions de la santé mentale, du marché du travail et de l’impact environnemental.
L’IA suscite des préoccupations majeures en termes de santé mentale. Selon l’étude, 62 % des jeunes entre 18 et 30 ans considèrent qu’elle pourrait avoir des impacts négatifs, notamment en augmentant la pression de la productivité et en favorisant la dépendance aux outils numériques.
Toutefois, ces craintes s’accompagnent d’une reconnaissance des avantages évidents. Ainsi, 35 % des jeunes estiment que les IA conversationnelles représentent des compagnons contre l’isolement et la solitude. Ces outils, disponibles en permanence, manifestent un atout indéniable selon 30 % des participants.
Bémol : l’efficacité des IA face aux soucis d’ordre émotionnel. Seuls 17 % des répondants trouvent que l’IA se révèle efficace en cas de dépression ou de burn-out. Ces données démontrent l’oscillation entre espoir et méfiance vis-à-vis de cette technologie.
Depuis son invention, l’IA prédomine également sur le marché du travail. La majorité des jeunes (68 %) exprime leurs craintes quant à la perte d’emplois, particulièrement les postes juniors.
Néanmoins, 74 % des participants jugent que l’IA incarne une opportunité, à condition de savoir exploiter son potentiel à automatiser les tâches répétitives et peu valorisantes. Près de la moitié des jeunes considèrent l’IA comme un outil et un assistant, tandis qu’un tiers reste ambivalent, conscient de la menace que constitue cette nouvelle technologie. Cette dualité apparente des avis reflète fidèlement les inquiétudes face aux transformations technologiques.
La dimension environnementale de l’IA apparaît aujourd’hui comme une préoccupation croissante. 73 % des jeunes se disent au courant de l’impact écologique des technologies numériques, mais seuls 33 % sont informés concernant l’IA. Pourtant, ils sont engagés au quotidien afin de diminuer leur empreinte numérique au maximum : 52 % limitent l’utilisation d’appareils, et 79 % trient leurs e-mails pour alléger les centres de données.
De plus, beaucoup de jeunes adoptent des pratiques écoresponsables : préférer le WiFi à la 4G ou attendre qu’un appareil devienne inutilisable avant de le remplacer. Cette prise de conscience montre leur volonté croissante de concilier progrès technologique et respect de l’environnement.
Sources : 20 Minutes, Actuia