Plus de 16 200 enfants ont été déportés en Russie, selon Kiev. La Commission d’enquête de l’ONU a indiqué que ce transfert d’enfants constitue un "crime de guerre".
Un groupe d’enquêteurs de l’ONU a dénoncé la déportation d’enfants par la Russie dans les zones sous son contrôle en Ukraine ainsi que sur son propre territoire. Il a précisé que ce transfert constitue un "crime de guerre", rapporte TF1. Kiev a précisé que 16 221 enfants ont été déportés, mais la Commission des Nations Unies n’a pas pu vérifier ces chiffres. Toutefois, elle a critiqué les mesures juridiques et politiques prises par des responsables russes concernant le transfert d’enfants ukrainiens ainsi que le décret présidentiel en mai 2022 facilitant l’octroi de la citoyenneté russe à certains enfants.
Erik Mose, un des trois commissaires chargés des investigations, est également pointé du doigt pour les vagues d’attaques des infrastructures énergétiques de l’Ukraine ainsi que le recours à la torture par les autorités russes. Selon ses dires, ces méfaits pourraient constituer des crimes contre l’humanité. Par ailleurs, "un schéma de détention illégale généralisée" visant de nombreuses personnes a été aussi identifié dans les zones contrôlées par les forces armées russes. Dans certains centres, certaines personnes sont systématiquement torturées.
Jusqu’ici, la Commission a visité 56 localités et a interrogé 348 femmes et 247 hommes. Ses enquêteurs ont notamment inspecté des sites détruits et des lieux de sépulture et de torture. Selon eux, l’ensemble des preuves recueillies montre que les forces russes "ont commis un vaste éventail" de violations des droits humains et du droit international humanitaire.
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