Micheline S., soupçonnée d’avoir étouffé à mort son mari, ne sera libéré en attendant son procès.
Les avocats de Micheline S. ont souhaité contester le placement en détention provisoire de la gramoune de 73 ans suite à sa mise en examen pour le meurtre de son mari.
La femme est en effet soupçonnée d’avoir étouffé son compagnon dans leur appartement de Pierrefonds le dimanche 4 octobre 2015.
Les juges ont décidé qu’il était trop tôt dans l’enquête pour permettre la libération de la gramoune.
Micheline S, placée en garde à vue le jour même, le gramoune a été déférée au parquet du tribunal correctionnel de Saint-Pierre le 6 octobre.
Cette septuagénaire a dû répondre aux questions du juge d’instruction et expliquer comment elle a pu commettre l’irréparable durant la nuit de samedi à dimanche. Ce couple était marié depuis plus de cinquante ans.
Meurtre d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer
Le dimanche 4 octobre vers 4 heures du matin, une femme de 73 ans signalait à ses voisins le décès de son mari, âgé de 70 ans, survenu à son domicile rue Mahé de Labourdonnais - Pierrefonds -, à Saint-Pierre.
Elle leur indiquait, ainsi qu’à ses enfants arrivés sur place, qu’il s’était suicidé, ce qui paraissait surprenant eu égard à la personnalité de la victime qui, atteinte de la maladie d’Alzheimer, pouvait être agressif à l’occasion de crise mais pas suicidaire.
Le médecin appelé par la famille ayant considéré que ce décès était suspect, les policiers intervenaient et constataient que le corps du défunt reposait à même le sol sur des plastiques et une couverture, dans un le salon qui avait été débarrassé de ses meubles afin de pouvoir organiser la veillée funèbre.
Ils constataient effectivement des traces suspectes sur le corps (traces de griffure et de strangulation notamment), qui ont fait l’objet d’un examen plus approfondi à l’occasion de l’autopsie.