Ames sensibles s’abstenir. L’enquête menée dans l’abattoir municipal d’Alès par l’association L214 peut en effet être assimilée à un film d’horreur tant les images sont choquantes.
La vidéo montre les coulisses de l’abattoir municipal d’Alès, dans le Gard. Un abattoir modèle, "aux normes européennes", entièrement refait il y a quatre ans et recevant des élevages d’une filière bio. Mais ce qui dérange l’association, ce sont les méthodes d’abattage des animaux, assimilés à de la maltraitance d’animaux.
Réalisées entre avril et mai 2015 les images, diffusées ce jour par l’association L214, sont insoutenables. L’association dénonce d’emblée des "actes de cruauté". "Chevaux, vaches, veaux, cochons, agneaux et moutons y sont tués dans un océan de souffrance et d’indifférence", affirme l’association. Les animaux sont frappés à l’aide d’un bâton pour rentrer dans un "piège" où ils tentent de s’échapper. Ils sont ensuite entassés dans une cage où ils meurent après une lente agonie.
"Les abattoirs sont une véritable boîte noire tenue à l’écart du public. Pourtant, nous avons le droit de savoir. Derrière les murs de l’abattoir d’Alès se produit un carnage quotidien, d’une effroyable cruauté envers les animaux", explique Sébastien Arsac, cofondateur de l’association.
En principe, la législation en matière d’abattage "conventionnel" prévoit que les bêtes soient étourdies et qu’elles ne soient plus conscientes au moment de leur mort. Comme le rappelle le Professeur Gilbert Mouthon, vétérinaire et expert aux Cours administratives d’appel de Paris et de Versailles, dans son rapport réalisé à la demande de L214 : "le règlement CE 1099/2009 précise que les animaux doivent rester inconscients jusqu’à leur mort". Dans tous les cas, les méthodes d’abattage de l’abattoir municipal d’Alès sont ponctuées d’infractions.