Les présidents français et philippin ont lancé, hier, l’"appel de Manille" pour le succès de la Conférence mondiale sur le climat que la France organisera en décembre à Paris.
François Hollande et Benigno Aquino ont proclamé solennellement cet appel lu par l’actrice Marion Cotillard au palais présidentiel de Manille, relate TF1. "Nous appelons la communauté internationale à conclure un accord ambitieux, équitable et universel sur le climat", a dit l’actrice.
La vie de milliards de personnes est concernée par le résultat de la Conférence de Paris. Le président Hollande a lancé dans la foulée : "L’appel de Manille, c’est pour que le monde soit plus juste entre les pays développés et les pays fragiles, entre les pays riches et les pays pauvres, entre les générations aussi".
Ce déplacement est le premier d’un Chef d’Etat français aux Philippines depuis 1947. Les générations qui ont "prélevé des ressources sur la planète" ont à présent "le devoir d’agir pour que leurs enfants, leurs petits-enfants puissent tout simplement vivre sur cette planète", a encore souligné François Hollande, "pas encore" sûr de parvenir à un accord à Paris fin décembre.
Pour le président français, "il faut changer le monde pour sauver la planète". "Les pays développés", a-t-il plaidé, ont "suffisamment prélevé de ressources" et "abîmé la planète" pour que leur "premier devoir" soit de "faire justice" aux pays en développement.
Hier, Paris et Manille ont selon lui "scellé une alliance qui a vocation à emmener le monde avec elle". Mais l’une des clefs de la réussite de la Conférence de Paris, a souligné François Hollande, sera le fonds vert de l’ONU qui doit être "mis à disposition des pays vulnérables, comme les Philippines, des pays fragiles, émergents et pauvres" pour leur permettre d’affronter les défis du climat.