À La Réunion, où l’oignon est particulièrement consommé, les producteurs locaux souhaitent augmenter leurs productions, maigre face à la demande, mais également face à l’importation importante de la plante potagère. Pour se faire, ils demandent plus d’infrastructures adaptées sur leurs exploitations.
Les oignons tiennent une grande place dans les cuisines réunionnaises, car ils sont indispensables pour une majorité de repas péi. Ainsi, la demande auprès des consommateurs est importante. Certains d’entre eux pourraient se montrer réticents face au prix de l’oignon péi, plus élevé que celui importé, tandis que d’autres préfèrent soutenir la production locale. "Le coût de l’importation des oignons à La Réunion est désavantageux pour la planète. Si on peut favoriser le marché local, c’est mieux", fait savoir une cliente.
Les producteurs réunionnais souhaitent voir davantage d’oignons péi sur les étals des marchés ou des grandes surfaces de l’île. En effet, même si la production d’oignons péi augmente chaque année, la majorité des oignons vendus sur l’île viennent d’ailleurs. L’an dernier, ce sont seulement 1 200 tonnes d’oignons qui ont été cultivés ici, alors que 10 000 autres tonnes ont été importées.
"Aujourd’hui, il y a eu une réelle volonté, chez les agriculteurs, d’augmenter les surfaces de récolte et de produire de l’oignon péi. Maintenant, il va falloir surmonter les difficultés de cette culture pour pouvoir y arriver", s’exprime Mickaël, producteur de la Saline-Les-Hauts.
Ces derniers sont prêts à produire à hauteur de 50% des importations d’oignons. Cependant, pour se faire, ils demandent de l’aide, car ils ne disposent pas des moyens nécessaires. Ils réclament notamment des infrastructures sur les exploitations pour permettre le stockage et le séchage des oignons dans de bonnes conditions afin qu’ils soient disponibles à la vente pendant cinq mois. "Si on facilite ces paramètres-là, notre production pourra se rapprocher de la quantité d’importations. Là, le producteur pourra vivre de ses productions, le consommateur sera gagnant en qualité et aura un produit avec une traçabilité complète", explique Jean-Thierry Silotia, élu à la Chambre d’Agriculture.