Lundi 15 février dernier, plusieurs collectifs manifestaient contre l’abattage d’arbres de la forêt de Casabona à Saint-Pierre. Ce vendredi soir, la municipalité a déployé une action d’abatage nocturne. Alertées, les associations de défense se sont rendues sur place.
Abatage nocturne des arbres de Casabona
Accompagnés des forces de l’ordre, les agents, armés de leurs tronçonneuses, ont débuté dans la soirée l’abatage des arbres marqués d’une croix bleue.
Plusieurs associations se sont mobilisées depuis le début de semaine pour empêcher les élagueurs de couper la soixantaine d’arbres, dont l’abattage servirait à la construction d’une route.
Les collectifs Extinction Rebellion, 5000 pie dbwa et QG Zazalé, Germin’Acteurs Attac Réunion, Greenpeace France dénonçait dès lors la création de cette route qui détruirait un des seuls espaces verts de la ville.
Selon la mairie, ce projet, qui implique la bétonisation du site fréquenté tous les jours par les riverains, est essentielle, car elle permettrait de fluidifier le trafic avec le centre commercial à venir.
" Je condamne avec fermeté l’attitude sournoise du maire de Saint-Pierre qui a fait procéder à l’abattage des arbres de Casabona cette nuit ", indique le communiqué d’Emmanuel Doulouma, délégué 4ème Circonscription, Génération Ecologie La Réunion, Saint-Pierre Plus Verte
" Devant le spectacle désastreux, quelques personnes tentent de s’imposer pour faire cesser le massacre. Ils ont face à eux une vingtaine de policiers municipaux qui veillent au « maintien de l’ordre » et au bon déroulement des opérations… Des voix s’élèvent contre l’acharnement des tronçonneuses… rien n’y fait, les branches tombent l’une après l’autre puis le tronc d’un grand arbre âgé de plus de 60 ans. A sa place bientôt un rond-point desservant la sortie du centre commercial", regrette Génération Ecologie.
" Le maire de Saint-Pierre a osé. En pleine nuit, il a envoyé sa police et une entreprise privée pour abattre les arbres du parcours de santé de Casabona. Des arbres ont même été abattus, au mépris des règles de sécurité, alors que des militants écologistes étaient montés dessus pour les protéger", indique EELV dans un communiqué.