Plusieurs étudiants réunionnais souhaitant rentrer chez eux se retrouvent coincés en métropole.
Monsieur le ministre,
Il a récemment été porté à mon attention que des étudiants réunionnais souhaitant rentrer chez leurs parents à La Réunion rencontrent des difficultés lors de l’embarquement.
Les témoignages de plusieurs d’entre eux exposent en effet un refus de la part des autorités de considérer ce retour comme constitutif d’un motif impérieux, demandant par exemple la preuve de la fin d’un bail d’habitation, allant jusqu’à refuser l’embarquement à certains des étudiants réunionnais.
Cette situation est tout bonnement inacceptable et ne saurait perdurer. Pour rappel, la rubrique #OnVousRépond du site de la préfecture de La Réunion traite spécifiquement le cas des étudiants « ayant leurs parents domiciliés à La Réunion », considérant que « le retour des étudiants à leur domicile est un motif impérieux de déplacement ».
La réponse liste plusieurs justificatifs qu’il est possible de présenter : contrat de stage, livret de famille, carte d’étudiant, justificatif de domicile des parents. Il n’est nulle part mentionné de preuve de fin de bail d’habitation.
L’interdiction d’embarquement est donc contraire aux directives préfectorales et ne repose sur aucune norme.
Plus qu’une contravention aux directives officielles, elle représente pour certains étudiants une perte financière importante : prix du billet inutilisé perdu, frais à engager en restant coincé dans l’Hexagone, etc.
Je trouve inadmissible qu’à l’heure où beaucoup d’étudiants expriment les difficultés qu’ils rencontrent pendant cette crise sanitaire et économique dans l’Hexagone, de telles erreurs soient encore commises. Je vous demande donc, Monsieur le ministre, de bien vouloir informer au plus vite les autorités présentes dans les aéroports des règles en vigueur telles qu’elles sont présentées sur le site de la préfecture reunion.gouv.fr, afin d’éviter que des étudiants réunionnais se retrouvent dans de telles situations de désarroi.
Dans l’attente de votre réponse, veuillez recevoir, Monsieur le ministre, l’assurance de ma haute considération.