DR-Antenne Réunion
Les préparatifs cycloniques, c’est aussi la mise à l’abri des animaux.À la Plaine des Cafres, les éleveurs s’affairent à protéger leurs bêtes.
Après les agriculteurs, c’est désormais au tour des éleveurs de se préparer. Pour faire face au cyclone, la famille Smith asperge ses vaches d’un produit.
"C’est de l’huile essentielle à base de géranium et de Vétiver. On fait ça pour les mouches ne les attaquent pas trop", explique Jean-Philippe Smit, éleveur à la Plaine des Cafres.
Comme chaque année où la pluviométrie et la puissance des vents restent difficiles à déterminer, la sécurisation est de mise. "Il faut lâcher les animaux parce qu’on ne peut pas les laisser enfermés, ils vont se réfugier derrière les arbres", explique Clara Smit, fille d’éleveur.
Libérer les animaux dans un champ clôturé par des barbelés, une leçon héritée de 25 ans d’élevage. "Mon père et moi nous avions laissé les animaux à l’intérieur du bâtiment, au moins 5 veaux ont été écrasés. On l’a fait une fois, cela nous a fait une expérience, on a appris", raconte Jean-Philippe.
Tous les éleveurs n’ont pas la même approche. Paul Payet est éleveur à la Plaine des Cafres, il n’a pas d’autre choix que d’enfermer ses animaux. "On a déjà mis les chevaux en sécurité, il nous reste les moutons et les autruches à faire rentrer".
Un temps de confinement indéterminé durant lequel, l’accès aux enclos est impossible. "On ne sait pas si on va rester confiné 24 heures, 48 heures ou 72 heures. Beaucoup d’éleveurs ne vivent pas sur leur exploitation, ici nous n’avons pas d’électricité non plus donc il est impossible d’installer des caméras", explique Paul Payet.
À l’approche d’un nouveau système cyclonique, certaines croyances veulent que les chats se passent la patte derrière l’oreille ou encore que les coqs appellent les poules appellent les poules à rentrer dans leur poulailler.
Des signes avant-coureurs qui participent à la détection de changements météorologiques.