L’activité du fret est largement perturbée par la crise coronavirus, avec la chute vertigineuse du nombres de vols Métropole-Réunion. 5 ou 6 long-courrier par jour auparavant, un seul désormais pour le fret. La semaine prochaine, 2 compagnies seulement continueront à desservir La Réunion.
Sur le tarmac de l’aéroport Roland Garros, vous ne verrez pas défiler plus de deux avions ce jeudi. Entre 85 et 100 tonnes de marchandises venant de Métropole sont débarquées, soit deux fois moins qu’en temps normal.
"En général le jeudi ici, il y a une activité monstre, avec trois équipes présentes, du fret de partout, les zones de stockage sont pleines", indique Stéphane Dagard, responsable exploitation fret.
Mais là, l’entrepôt est presque vide. Dans quelques palettes sur place, "du matériel médical, nous en recevons régulièrement, mais la demande est plus importante ces derniers temps."
Du matériel médical et des denrées alimentaires. Dans ces secteurs, la demande est maintenue. En revanche, les magasins étant fermés sur l’île, les palettes de livres, de vêtements, ou encore les pièces de voiture ne sont pas encore écoulées et ont déserté l’aérogare.
"En me référant sur le site de l’OMS, le virus tient entre cinq et six heures en moyenne sur du plastique. Sachant que nous recevons aujourd’hui le sont après 11 heures de vol et sont préparées bien en amont. Si virus il y avait sur les palettes, il ne devait plus avoir résisté tout ce temps."
Quelques mètres plus tard, un autre entrepôt, d’autres palettes s’apprêtent à passer aux rayons X pour s’envoler en sens inverse vers l’Hexagone. Le coronavirus touche aussi l’export. Diminution de l’envoi du courrier postal, du mobilier ou encore de fruits. En période de crise, les entreprises métropolitaines en commandent moins.
"Les marchés qui sont fermés depuis quelque temps en Métropole et les restrictions de circulation imposent tout un chacun à aller plutôt en grande surface", décrit Willy Ethève, directeur du développement de l’aéroport.