La Commission départementale de la nature des sites et des paysages a donné ce vendredi un avis favorable à l’ouverture de la carrière de roches massives à Bois-Blanc.
Ce vendredi 9 novembre, la Commission départementale de la nature des sites et des paysages (CDNPS) a donné un avis favorable concernant l’ouverture de la carrière de roches massives à Bois-Blanc, comme l’indique un communiqué de la mairie de Saint-Leu.
Une décision que dénonce la mairie opposée à ce projet d’ouverture de carrière. "La commission a fait fi de l’avis du Premier magistrat de la Commune et de la forte opposition de la population qui s’est exprimée massivement durant les trois enquêtes publiques et les trois chaînes humaines organisées entre la ravine des Avirons et la ravine des sables."
L’avis de la CDNPS n’est que consultatif, mais la mairie de Saint-Leu "dénonce une manœuvre administrative qui s’assimile à un véritable passage en force des services de l’Etat et de la Région au profit des multinationales."
L’annonce de l’avis favorable de la CDNPS est également fustigée par la conseillère régionale Karine Nabénésa :
"La Commission Départementale de la Nature des Sites et des paysages (CDNPS) s’est réunie ce matin et s’est positionnée en faveur de l’ouverture de la carrière de Bois Blanc.
Je condamne fermement cette décision qui ne prend pas en compte les vives oppositions suscitées par ce projet qui serait dévastateur pour La Réunion et particulièrement, le Sud-Ouest de l’île.
À plusieurs reprises et encore cette année, la population s’est mobilisée en masse contre ce projet, la Ville de Saint-Leu, les Conseils municipaux des villes limitrophes, des élus de toute l’île ont clairement indiqué leur désaccord.
Sur le plan juridique, la Cour d’Appel de Bordeaux a balayé d’un revers de main le Schéma Départemental des Carrières sur lequel repose le projet de Bois Blanc.
Une nouvelle fois, nous assistons à de basses manœuvres au détriment de l’intérêt des Réunionnais.
Visiblement, le représentant de l’État à La Réunion a une nouvelle fois choisi son camp, celui d’une multinationale, pour ne pas la citer, Colas, dont la filiale n’est autre que la SCPR, porteur du projet de carrière à Bois Blanc.
Comment accepter que le représentant de l’État à La Réunion intervienne pour que cette multinationale puisse honorer un marché, celui de la NRL, sur lequel elle s’est engagée en connaissance de l’absence de matériaux ?
Cette situation est d’autant plus regrettable que nos entreprises locales elles, ne peuvent bénéficier d’une telle énergie préfectorale pour les aider par temps difficiles.
Comment expliquer que le Préfet de La Réunion n’ait pas mis une telle énergie à faire appliquer le PIG qu’il a lui-même pris pour l’ouverture d’une carrière à Dioré ?
Jusqu’à quand accepterons-nous ces traitements inégalitaires au profit de quelques uns et au détriment d’une majorité des Réunionnais ?"