Certains bureaux de la direction générale d’Air Austral ont fait l’objet jeudi matin d’une perquisition par l’Autorité de La Concurrence Française.
Une mise sous scellés a ainsi été réalisée dans le cadre d’une enquête ouverte par cette dernière qui s’est saisie.
Cette enquête est en lien avec le dossier de non reconduction par les Autorités Malgaches des droits de trafic temporaires de la compagnie Corsair entre la Réunion et Tananarive en 2018.
La procédure de mise sous scellés reste une procédure classique, mais reste une opération quelque peu surprenante et spectaculaire.
La compagnie a confirmé qu’elle collaborerait pleinement avec les Autorités dans le cadre de cette enquête.
"Je vous tiendrai informés des résultats qui seront obtenus à l’issu de l’enquête, ce pourquoi je reste totalement confiant. L’intégrité de notre compagnie que je représente fait en effet partie de mes priorités absolue mais aussi de nos valeurs communes", Indiquait Marie Joseph Malé PDG d’Air Austral dans son message adressé cet après-midi à l’interne.
"Le rapporteur général de l’Autorité de la concurrence indique que des opérations de visite et saisie inopinées ont été réalisées dans le secteur du transport aérien de passagers inter-îles dans la zone Océan Indien. Les services d’instruction de l’Autorité de la concurrence ont procédé aujourd’hui, après autorisation d’un juge des libertés et de la détention, à des opérations de visite et saisie inopinées auprès d’entreprises à La Réunion suspectées d’avoir mis en œuvre des pratiques anticoncurrentielles dans le secteur du transport aérien de passagers inter-îles.
A ce stade, ces interventions ne préjugent bien évidemment pas de la culpabilité des entreprises concernées par les pratiques présumées, que seule une instruction au fond permettra le cas échéant d’établir.
L’Autorité de la concurrence ne fera aucun autre commentaire ni sur l’identité des entreprises visitées ni sur les pratiques visées."
"Corsair n’a pas pour habitude de commenter les procédures judiciaires ou administratives en cours. Corsair se tiendra à l’entière disposition de l’Autorité de la concurrence pour répondre à toute question qu’elle pourrait avoir dans le cadre de son enquête".